Discours prononcé par le representant du Front Populaire de Libération de la PAlestine lors de la Conférence : Pain, paix et terre – Du Chili à La Palestine- Quels enjeux face au capitalisme globalisé ? organisé à Tunis par Alba Granada North Africa
Mes chères et chers camarades,
Au début de ma communication, je voudrais remercier l’Association ALBA, en la personne de son représentant en Afrique du Nord demoiselle Sinia BENIGASSAN pour m’avoir invité pour faire cette communication.
Cette rencontre regroupe des représentants des peuples opprimés d’Amérique Latine et du peuple arabe de Palestine et de Tunisie sous le même slogan central brandi par la Révolution bolchévique de 1917 dirigée par le camarade éclairé Lénine : ‘’Le Pain, La Paix, et la Terre’’. La Révolution bolchévique a pu concrétiser ce slogan en réalisant la justice sociale et en assurant une vie digne pour toute la population de Russie d’abord puis toute la population de l’Union Soviétique, ensuite en sauvegardant la terre russe à travers sa victoire sur l’agresseur fasciste lors de la seconde guerre mondiale sous la direction du grand camarade Staline qui avait ainsi réalisé la paix pour tous ces peuples.
Avant de répondre aux questions posées lors de cette rencontre -pionnière et unique en son genre-, il nous revient d’évoquer la similitude de la lutte ayant cours en Amérique Latine et de la lutte qui se déroule en Palestine.
Cette lutte est centrée autour de la terre. Depuis le 16ème siècle quand l’occident colonialiste avait prétendu découvrir un continent inconnu jusque là par l’initiative de Christophe Colomb, continent qu’il avait trouvé riche en or mais aussi en terres agricoles fertiles qu’il avait prétendu quasi-désertes d’habitants, depuis cette découverte le colonialisme européen avait commencé à inciter ses citoyens à l’émigration collective vers les nouvelles terres pour les coloniser. Cependant, ils avaient trouvé des habitants sur ces terres, et pourtant –et pour ne pas contredire le postulat de Christophe Colomb- ils ont entamé une opération d’extermination systématique des populations autochtones et de spoliation de leurs terres pour y construire leurs colonies. Mais après plus de cinq siècles, le colonialisme européen n’a pas pu parachever son œuvre. Depuis le début du 20ème siècle, les habitants autochtones d’Amérique Latine ont commencé à se regrouper pour la défense de leurs terres ; ont été créés tour à tour le Mouvement des Paysans sans terre au Brésil, des Mouvements de paysans dans certains pays et des Mouvements de défense des autochtones dans d’autres. Ces Mouvements ont pu réaliser plusieurs acquis en faveur de leurs adhérents et même arriver au pouvoir via les mêmes lois électorales érigées par les descendants des migrants colons européens. Ces descendants ont toutefois souvent renié leurs propres lois en rejetant les résultats de scrutins dans plus d’un pays d’Amérique Latine et en fomentant des coups d’Etat militaires contre les présidents élus par les habitants autochtones.
Cinq siècles après ce drame des populations autochtones des deux Amériques, le peuple palestinien vit à son tour un drame similaire. Depuis la fin du 19ème siècle, alors que la Palestine était sous l’occupation turco-ottomane depuis quatre siècles, les forces impérialistes montantes avaient profité du déclin de l’empire ottoman et l’avaient accéléré jusqu’à la défaire dans la 1ère Guerre mondiale puis occuper les pays qui étaient sous son contrôle. La Palestine est passée sous mandat britannique en vertu des accords de Sykes-Picot conclus en 1916 entre les empires français et britannique, qui s’étaient ainsi répartis les pays arabes du Levant.
L’empire britannique avait été particulièrement entreprenant pour assurer que la Palestine soit dans sa ‘’part’’ et ce dans le but d’exécuter la promesse déjà faite aux dirigeants du mouvement sioniste de leur offrir un ‘’foyer national juif’’. L’accord Sykes-Picot avait été précédé en effet d’une entente britannico-sioniste pour ériger ‘’une patrie’’ juive en Palestine aux dépens des habitants autochtones. Déjà en 1908, le ministre britannique –juif et sioniste- Herbert Samuel avait présenté un mémoire proposant la création d’un Etat juif en Palestine sous contrôle britannique, expliquant les ‘’bénéfices colonialistes’’ qu’engrangerait la Grande Bretagne de la présence de cet Etat en plein cœur du monde arabe et à proximité du Canal de Suez. Les pourparlers entre le gouvernement britannique et les dirigeants du mouvement sioniste se sont poursuivis depuis jusqu’à la 1ère Guerre Mondiale. Au cours de cette guerre, l’apport du savant chimiste sioniste Haïm Weizman qui avait contribué à la victoire britannique fut déterminant, en contrepartie la Grande Bretagne avait créée ‘’la Légion juive’’ au sein de l’armée britannique, troupe qui avait constitué par la suite le noyau de l’armée de l’entité sioniste.
Après avoir assuré sa mainmise sur la Palestine, l’empire britannique se devait de concrétiser la promesse faite aux dirigeants du mouvement sioniste. Ce qui fut fait par le biais de la lettre adressée par Lord Balfour, Premier Ministre britannique, en date du 2 novembre 1917 au millionnaire juif Lord Rotschild. Dans cette lettre, Lord Balfour annonçait que ‘’le Gouvernement de Sa Majesté (le Roi de Grande Bretagne) voit avec bienveillance la création d’un ‘’foyer national’’ pour le peuple juif en Palestine, et consacrera ses meilleurs efforts pour faciliter cette entreprise’’.
Effectivement, suite à l’approbation de la Société des Nations du régime du mandat en Palestine en date du 22 juillet 1922, il est devenu à la portée de la Grande Bretagne, puissance occupante, de réaliser la Déclaration de Balfour en tant que partie intégrante du régime du mandat britannique. En effet, l’article C du préambule de l’acte du mandat stipule ‘’qu’il est de la responsabilité de la Grande Bretagne en tant qu’Etat mandataire de mettre à exécution sa Déclaration du 2 novembre 1917, en réalisation de la création en Palestine d’un ‘’foyer national’’ pour le peuple juif’’. De même, la section 4 de l’Acte du mandat a mentionné le rôle dévolu à l’Agence Juive pour ‘’conseiller l’Administration de Palestine et collaborer avec elle dans les questions économiques et sociales’’. La section 6 du même texte a traité de la facilitation de l’émigration juive vers la Palestine ‘’en coopérant avec l’Agence Juive’’.
En outre, le premier Haut Commissaire du Mandat britannique sur la Palestine fut Herbert Samuel, juif et sioniste ; il utilisa la section 13 de l’acte du mandat –qui lui donnait autorité de concéder ou louer les terres publiques- pour faciliter à l’Agence Juive la possession de 100 000 hectares du ‘’pré de Beni Amer’’ considéré parmi les terres les plus fertiles de nord de la Palestine. Herbert Samuel avait en plus largement ouvert la voie de l’émigration des juifs vers la Palestine, ce qui avait entraîné la multiplication de leur nombre par sept durant les 35 années qu’avait duré le mandat britannique, passant de 83 000 habitants en 1922 représentant 11% de l’ensemble de la population à 614 000 en 1947 représentant 31% de la population de Palestine.
Le colonialisme britannique avait de plus aidé les immigrés juifs dans la constitution de milices armées, comme l’organisation secrète Hagana formée en 1920 d’immigrés juifs. Il a aussi aidé en 1931 dans la création de l’Irgoun, organisation paramilitaire clandestine destinée à affronter les autochtones palestiniens avec encore plus de violence que la Hagana ; cette dernière avait commis en 1938 un attentat à l’explosif dans l’un des marchés populaires d’Al Qods qui avait fait 119 victimes civiles.
Après s’être assuré des capacités des organisations paramilitaires sionistes sus mentionnées et après avoir dissous en 1937 tous les partis politiques palestiniens et exilé leurs dirigeants, la Grande Bretagne a informé l’ONU récemment créée de son intention de quitter la Palestine et ce sans désigner la partie qui va se substituer dans la gestion des affaires de la population. Il s’en était suivi de ce vide juridique un conflit entre les autochtones palestiniens et les nouveaux immigrés juifs ayant pour objet la gestion des affaires publiques en Palestine, gestion dans laquelle ces derniers étaient déjà dominants du fait de la collaboration bienveillante de la puissance mandataire britannique.
En même temps, les organisations paramilitaires sionistes avaient annoncé la mobilisation générale dans les rangs des immigrés juifs, face aux autochtones palestiniens dépourvus d’une direction centrale du fait de l’exil de leurs dirigeants. Les palestiniens étaient en outre dépourvus d’armes qui leur étaient interdites par les autorités du Mandat, tandis qu’en contre-partie les immigrés juifs avaient le droit d’en posséder outre leur approvisionnement en armes de l’armée britannique évacuée. Les bandes paramilitaires sionistes ont su exploiter ce déséquilibre du rapport des forces et ont entamé des massacres de masse et une épuration ethnique pour effrayer les autochtones et les pousser à quitter leurs terres été à émigrer en dehors de Palestine, tout cela dans le cadre d’un plan systématique que les bandes sionistes avaient dénommé ‘’Dalet’’. En effet, dès février 1948 des milliers de citoyens palestiniens avaient été chassés de chez eux au cours d’une opération que la Hagana avait appelé ‘’Hiram’’ ; en novembre 1949, cette même organisation expulsa des milliers de villageois palestiniens vers le Liban ; du 15 mars au 15 mai de la même année, les bandes sionistes ont poussé les palestiniens du littoral à l’exil vers de nombreux pays du monde. En avril 1949, les bandes sionistes ont commis le massacre de Deir Yassine où furent massacrés tous les habitants de ce village voisin d’Al Qods, dans le but d’effrayer les habitants de cette ville et les pousser au départ. Un rapport de l’ONU du même mois annonça que 250 000 palestiniens ont été chassés de chez eux.
L’historien Illan Pappé, juif progressiste d’origine allemande, qui avait émigré en Palestine et y a travaillé en tant qu’enseignant à l’Université de Haifa puis président de l’Institut Emile Touma d’études israéliennes et palestiniennes de cette ville, avait écrit dans son livre ‘’Le nettoyage ethnique en Palestine’’ que les milices paramilitaires de la Hagana et de l’Irgoun avaient exécuté un plan méthodique, dénommé ‘’Plan Dalet’’, tendant à tuer et pousser à l’exil des milliers de palestiniens, et ce en application de la Déclaration Balfour qui postulait ‘’une terre sans peuple pour un peuple sans terre’’. L’historien a mentionné dans son livre sus mentionné que ces milices avaient expulsé 800 000 palestiniens de leur patrie, devenus depuis des réfugiés. L’historien a été ensuite l’objet de tracasseries multiples de la part de l’Etat sioniste ce qui l’obligea à s’exiler en Grande Bretagne en 2007 ; depuis il ne cesse de participer assidûment à nombre d’événements et d’activités organisés par des comités et organismes palestiniens, arabes et internationaux de défense du droit du peuple palestinien au retour et à son autodétermination.
Tout ce qui précède, il apparaît que ce qu’ont vécu les autochtones d’Amérique Latine de déni de leurs droits sur leurs terres après la mainmise des émigrants venus d’ailleurs, ressemble en quelque sorte à ce que vit le peuple palestinien dont les droits de disposer librement de sa terre sont aussi reniés. Plus que cela, il n’est même pas reconnu au peuple palestinien le droit de vivre sur cette terre, comme matérialisé par la ‘’Loi fondamentale’’ adoptée par la Knesset israélienne (parlement) et tenant lieu de constitution de l’entité sioniste ‘’Israel’’[1]. Cette loi a distingué les juifs et eux seuls de l’attribut de ‘’propriétaires légitimes d’Eretz d’Israel’’ (en fait ‘’Terre de Palestine’’), donnant à chaque juif d’où qu’il vienne et quelque soit son origine le droit à la nationalité israélienne à l’exclusion des autres habitants autochtones de Palestine, lesquels sont dépouillés de ce droit comme de celui de disposer de la terre. Ces habitants ‘’non-juifs’’ sont finalement considérés comme étrangers sur leurs propres terres.
Revenons au thème de notre conférence et répondons aux questionnements énoncés dans son programme. Il est certain que les soulèvements des peuples que j’ai mentionné sont d’une haute importance pour déstabiliser l’impérialisme mondialisé et sauvage. L’impérialisme mondial, qui a atteint son stade suprême comme prédit par le grand camarade Lenine, considère le monde comme un petit village gouverné par une poignée de capitalistes qui ont la mainmise sur les banques d’investissement du monde. A la tête de ces banques se trouve la Banque Mondiale envers laquelle sont devenus soumis la plupart des Etats du fait de leur surendettement, avec pour conséquence la spoliation des richesses de leurs peuples qui sont eux-mêmes soumis à de plus en plus d’impôts rendus nécessaires pour le service de la dette. Ces pays se trouvent sous le diktat d’une classe politique au service de l’impérialisme, contribuant à la destruction de leurs économies nationales et opérant par la répression de toute force patriotique qui tend vers la souveraineté nationale sur les richesses de son peuple, y compris quand cette force patriotique se trouve élue démocratiquement par son peuple. L’œuvre destructrice des forces serviles pro-impérialistes se fait à travers l’incitation au chaos ou encore à travers les coups d’Etat militaires, comme le Chili en était le théâtre dans les années 70 ou comme ce qui se déroule en ce moment au Vénézuela ou plus tôt au Brésil et dans d’autres pays du monde. Ces forces politiques valet de l’impérialisme s’appuient d’un côté sur la maîtrise qu’ils ont pu acquérir dans le domaine des nouvelles technologies et de l’autre côté sur l’appui que leur offre la plus grande force militaire dans le monde, les Etats Unis d’Amérique.
Cette oligarchie fasciste mondiale et impérialiste n’a en fin de compte laissé aux peuples de la planète même pas des miettes à même d’alléger leur faim, ni même ne serait-ce que la possibilité de sauvegarder leur personnalité et culture nationale, en agissant par la destruction des Etats nationaux et en créant des ‘’alternatives’’ constituées par les mouvements populistes qui appellent à la ségrégation religieuse et ethnique et qui prônent la création de cantons sectaires pour se substituer à l’Etat national. Ces ‘’alternatives’’ encouragées par l’impérialisme poussent les peuples à s’entretuer dans le but de se détourner de leur véritable ennemi spoliateur de leurs richesses, à savoir l’impérialisme mondial qui agit de la sorte en Lybie, en Syrie, en Iraq, au Yemen et dans d’autres pays.
Les insurrections et révoltes populaires qui se propagent de nos jours dans la plupart des pays d’Amérique Latine et des pays arabes sont une preuve que leurs peuples ont pris conscience de combien sont fausses les allégations de l’impérialisme mondial sauvage et de ses valets dans leurs régions respectives quant aux appels à la démocratie. Il est devenu clair pour ces peuples que la ‘’démocratie’’ réclamée par l’impérialisme n’est en fait qu’un faux alibi au service du complot qui tend à transformer les contradictions secondaires au sein et entre les peuples en contradictions principales, amenant les peuples à s’entretuer pour permettre à l’impérialisme et à ses valets de continuer dans la spoliation de leurs richesses. Et même quand ces peuples ne se laissent pas enrôler dans de tels projets et élisent une direction patriotique qui rend aux contradictions internes leur dimension naturelle, impérialisme et valets s’empressent de les renverser par des putschs anti-démocratiques.
La deuxième question du jour est : ‘’si les insurrections en cours arrivent à leur aboutissement, alors annonceraient-elles le début d’un vingt-et-unième siècle libérateur des peuples du joug de la mondialisation ? et qu’est ce qui manquerait, sinon, pour permettre une telle libération ?’’.
En réponse, il faut dire que ces insurrections populaires ne pourront pas, quels qu’en soient dimensions et buts, aboutir spontanément à la libération des peuples insurgés, étant donné qu’une insurrection est un soulèvement populaire résultant de l’accumulation de l’oppression et de l’injustice, sans que ces peuples n’aient de programme clair alternatif à l’ordre qu’ils rejettent, et sans disposer d’une direction unie. Ces deux lacunes distinguent de telles insurrections de la révolution. Car c’est la révolution qui dispose d’une direction munie d’un programme stratégique ayant pour objectif la libération du peuple de l’injustice et de l’oppression et la réalisation de la justice entre ses composantes, et d’un programme d’étape qui oriente la lutte du peuple selon les circonstances de chaque étape de cette lutte. Par conséquent, l’on ne peut pas considérer que ces insurrections aboutiront à la libération des peuples en lutte contre la mondialisation, car la lacune qui empêche cet aboutissement est l’absence d’une direction patriote et démocratique qui exprime les intérêts et ambitions de ces peuples, qui leurs tracent l’objectif stratégique et qui définissent les objectifs intermédiaires propres à chacune des étapes de la lutte.
Quant à la troisième question au sujet de ‘’que faut-il faire pour faire échouer l’attaque impérialiste ?’’, ce qui est à préconiser est la formation d’un front mondial contre l’impérialisme mondialisé et sauvage. Ce front sera formé de toutes les directions politiques des peuples opprimés et exploités par l’impérialisme, directions politiques qui croient en l’Etat national, composant élémentaire d’un ordre mondial exempt de toute domination économique ou politique, lequel Etat œuvre pour la justice sociale et pour la démocratie comme fondement pour la liberté de son peuple dans ses choix politiques, économiques et sociaux.
Ismail Jounaidi le représentant du FPLP enTunisie
Texte traduit par camarade Nouri Imed
[1] Il est à relever que cet ‘’Etat’’ n’a pas de constitution, étant donné qu’un tel texte définit de prime abord les frontières de l’Etat alors qu’Israël n’a jamais défini ses frontières, par fidélité au mouvement sioniste qui postule ‘’qu’Israël (la biblique) s’étend du Nil en Egypte à l’Euphrate en Irak’’.

Nation Mapuche : seul peuple à ne pas se plier à la couronne espagnole et obligerent les envahisseurs espagnols à signer plus de 18 traités delimitant leur territoire au sud du fleuve Bio Bio , la ligne de feu que les colons ne purent depasser que bien apres en 1881. La terre Mapuche etait devenue le cimetiere des espagnols et d’ailleurs le conquistador Pedro de Valdivia ( le fondateur de Santiago fut assassiné par les Mapuche)
Malgrè avoir perdu leur terre et leur population , ils representent aujourd ‘hui 10% de la population du Chili, ils luttent contre les transnationales forestieres et hydroélectriques. Leur lutte et anti capitaliste et anti imperialiste, puisqu’ils soutiennent tous les mouvements de liberation des pays en Afrique ou dans le Monde arabe. ( Palestine, yemen, syrie , irak …)

English translation by Internationalist 360 ° :
https://libya360.wordpress.com/2020/01/29/land-is-at-the-centre-of-the-palestinian-zionist-conflict/
Nous remercions les camarades de reconstruction communiste pour la publication