Défenseur populaire
Denisse Cortes (43), membre du collectif de Défense populaire, étudiante en droit, a été assassinée le 10 octobre, lors de la marche des peuples originaires, alors qu’elle cherchait à arrêter l’action de Carabineros devant la répression violente contre les manifestants qui se sont joints à la convocation des organisations mapuches.
Notre compagne était chargée d’enregistrer les arrestations et de couvrir les éventuels contrôles de détention, afin de rassembler le maximum d’antécédents en matière de légalité ou non de la détention. En outre, elle a participé activement dans l’accompagnement des prisonniers politiques de la révolte, en particulier ceux qui sont défendus par le Défenseur populaire.
À 11: 04 minutes Dennise a contacté le collectif de la Défense populaire en notant « Ils ne nous ont pas laissé sortir d’ici de Bustamante et il ya comme 20 détenus ». À 20 minutes plus tard, à 11h24, il envoie à nouveau un message du collectif, indiquant cette fois que
«Ils sont exactement 14, les jeunes arrêtées, nous sommes les mêmes ici à l’Alameda avec Namur, les flics nous attendent dans la rue Lastarria avec l’Alameda. »
Vers 11h45, notre compagne Denisse s’est approchée du piquet de grève des Carabineros qui se trouvait dans l’Alameda pour demander de cesser avec la répression, elle s’approche les mains en l’air vers eux et au moment où il était avec d’autres personnes à cet endroit, elle a entendu une explosion et s’est effondrée. Elle a été admise à 12h04 au service d’urgence de l’ex-hopital central où elle a été soignée par une équipe médicale, puis transférée au pavillon, elle est décédée dans l’intervention en raison de les blessures graves causées par l’impact du projectile sur son cou.
En tant que Défenseur populaire, nous avons déjà engagé les actions en justice correspondantes et recevons les vidéos des participants à la Marche afin d’établir la dynamique des faits et de nous faire partie comme plaignants de cette cause pour notre camarade. En outre, nous analysons minutieusement l’action des carabiniers avant, pendant et après les faits, puisqu’il existe différentes versions des témoins oculaires.
Cela nous fait mal que Denisse se joint à la longue liste des personnes qui ont perdu la vie dans les manifestations sociales et les mobilisations qui se succèdent pour les droits des peuples et pour le rétablissement de la dignité comme coutume.
Nous restons avec la force et la conviction de notre compagne, nous nous retrouvons avec son désir de s’engager en tant qu’avocate et de défendre les camarades qui expriment dans les rues leurs luttes et aspirations d’une société différente où le peuple est protagoniste. Nous honorons l’exemple de Denisse Cortes, une combattante infatigable des droits de l’homme. Nous sommes restés avec la douleur de perdre une femme qui a décidé de faire face aux inégalités sans craintes ni confort … et dans la rue.
Le principal responsable est ce gouvernement et l’État policier qui s’exprime par ses appareils répressifs.
AMULEPE TAIÑ WEICHAN!!
Castillo de Paola
Gabriela Cruz
Lorenzo Morales
Carlos Acosta
Rodrigo Roman
John Maulén
par Werken Rojo
Traduit par le Bureau Alba Granada North Africa