Note: Le gouvernement malien vient de déjouer une tentative de coup d ‘Etat dans la nuit du 11 au 12 Mai , par «un petit groupe d’officiers et sous-officiers maliens anti-progressistes », qui » avaient le soutien d’un État occidental», afin de briser l’élan indépendantiste et patriotique qui s était traduit par l’ expulsion des forces militaires françaises du Mali. Le gouvernement algérien dans un souci de limiter la présence néfaste occidentale et surtout française en terre d’Afrique , demande à la Russie de renforcer sa présence au Mali. Ceci advient alors qu’aussi au Tchad des centaines de manifestants sont sortis dans les rues contre la présence française- « France, va-t’en !»- samedi 14 mai à N’Djamena, qu’ils accusent de soutenir la junte militaire au pouvoir, et le Cameroun a signé un accord de cooperation militaire avec la Russie le 12 avril dernier.

Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, s’est longuement entretenu avec les dirigeants algériens sur la situation actuelle au Mali, pays clé et sensible pour l’Algérie. Au cours des entretiens, les dirigeants algériens ont souligné à Lavrov l’importance de continuer à renforcer la présence russe au Mali. Les dirigeants algériens ont exprimé leur profonde crainte d’un éventuel retrait russe du Mali en raison de l’implication de l’armée russe dans le conflit ukrainien.

Un retrait russe du Mali est vu à Alger comme un scénario catastrophique qui exposera l’actuelle junte malienne aux doléances de groupes terroristes armés soutenus par de nombreuses puissances étrangères. Pour Alger, la présence russe au Mali est un gage de sécurité et de stabilité qui permet à l’Algérie de jouer le rôle de médiateur et de négociateur entre Bamako et les différentes factions maliennes impliquées dans le conflit à ses frontières sud.

L’implication de la Russie au Mali permet également à l’Algérie de contrer l’influence de la France au Sahel, qui ces dernières années a été considérée comme préjudiciable à Alger en raison de l’instabilité qu’elle a provoquée dans toute la région, faisant peser d’importantes menaces sur la sécurité de l’Algérie.

L’intervention de la Russie au Mali a doté l’Algérie d’un rapport de force qui permet, aux yeux des dirigeants algériens, de limiter l’hégémonie française au Sahel et de contraindre Paris à accepter des compromis qui ne sont pas forcément dictés par leurs agendas.

Face aux inquiétudes des dirigeants algériens, Lavrov a rassuré ses interlocuteurs : la guerre en Ukraine ne détournera pas l’attention de la Russie des autres enjeux géopolitiques dans le monde. Le Mali continuera à représenter une priorité pour la diplomatie russe en Afrique. Dans ce sens, des projets de coordination entre Alger et Moscou ont été identifiés. Le Mali est clairement l’un des axes principaux de la coopération bilatérale entre la Russie et l’Algérie.

Source : Avec MPR 21 et autres sources-