Alors que la presse internationale se plait à dépeindre le président Kais Saied comme un tyran assoiffé de pouvoir * ( de gauche comme de droite) ,  les tunisiens s’apprêtent à voter ce 25 juillet 2022,  la nouvelle constitution par référendum. 

ONZE ANS après « la révolution du jasmin », confisquée depuis 2011 par l’alliance anglo -sioniste de L’OTAN et les mercenaires des Frères musulmans, Ennahda, le président Kais Saied, dans un élan patriotique et démocratique ( et beaucoup de courage ) compte redonner plus de pouvoir participatif aux travailleurs tunisiens, par l’élaboration d’une nouvelle constitution.

Ce 25 juillet 2022, les Tunisiens voteront par référendum la nouvelle constitution qui corrigera les lacunes et les écueils de la constitution de 2014 ( conçue par des consultants franco- américains et sionistes). Le pays traverse une situation difficile, une grève générale d’une journée contre la hausse des prix des denrées alimentaires a été organisée le 16 juin , à laquelle auraient participé 96,2 pour cent des membres de l’UGTT.

Une campagne internationale contre les réformes constitutionnelles est orquestrée  et se plait à dépeindre le président Kais Saied, (fin juriste en droit constitutionnel et adepte de la démocratie directe), comme un dictateur.  Rien de plus loin de la réalité.* 

C’est une étape décisive, mais certains partis se précipitent pour créer des divisions de type  » identitaires», mettant le doigt sur la place l’islam dans la Nouvelle Constitution  où elle serait «absente» – ( en Tunisie, l ‘islam n’est pas seulement une religion, mais fait partie de son tissu culturel comme le reste des peuples arabes et non arabes , tout en garantissant les droits de minorités ethniques et raciales ).

La nouvelle constitution renforcera le rôle des travailleurs dans le système politique à travers des mécanismes constitutionnels appelés « pétitions populaires » qui sont proches de la démocratie directe.

Le Front du Salut qui regroupe 5 partis politiques dont le Parti des Travailleurs  ( PT) de Hamma Hammami ( Parti républicain, Courant démocrate, Forum démocratique pour le Travail et les Libertés, Parti des travailleurs et du Pôle gauche), s’est constitué afin de boycotter le référendum du 25 juillet. Le mouvement Ennahda, a considéré les mesures comme un «coup d’État contre la Constitution», tandis que d’autres y sont favorables, estimant qu’il s’agissait d’une «rectification du processus révolutionnaire».

Selon les militants de » Tayyab Ecchabbi » – Courant populaire, (le parti du feu Mohamed Brahmi), «le Front du salut, qui prétend diriger l’opposition et se renforce à l’étranger en rencontrant quotidiennement des ambassadeurs étrangers, n’est rien d’autre qu’un groupe de traîtres et d’informateurs contre les intérêts de leur patrie«.

Le référendum est une étape importante de l’histoire de la Tunisie à travers laquelle les Tunisiens vont dessiner les traits de l’avenir de leur pays en construisant une nouvelle légitimité et en renforçant la légitimité de la rupture avec le système antérieur.

Comme le soulignait un fin connaisseur de la Tunisie »  l’enjeu de la «dénazification» version tunisienne contre Ennahda manque de visibilité en France dans la gauche, où le POCT ou le PT (Parti des Travailleurs ) qui ne représente plus rien, prend toute la place (sans la mériter)

Si le système judiciaire était juste et complet, le référendum du 25 juillet ne serait pas nécessaire. Des partis et lobbies financiers ont attaqué et affaibli l’État réduisant ses capacités d’intervention économique et politique , et l’ont transformé en un foyer infesté dont seuls les corrompus, les pots-de-vin peuvent en bénéficier. Il est certain que le limogeage des 57 juges, accusés de corruption , n’ est que la pointe de l’ iceberg.

Les crimes commis contre les martyrs Chokri Belaid et Mohamed Brahmi restent toujours impunis.

L’éffondrement économique est le résultat de choix politiques ratés, de soumission aux traités de libre échange avec l’ALECA, les politiques d’austerités du FMI, la dette externe dont les principaux bailleurs bilatéraux sont la France et l’Allemagne en tête, l’Italie et la Belgique sont aussi très présents. Toute cette dépendance mine la souveraineté du pays. Les travailleurs tunisiens récoltent aujourd’hui les fruits de plus de dix années de destruction systématique des capacités du pays et d’assassinat économique de la Tunisie.

Ce référendum est une étape importante que nous devons accompagner.

Bureau d’information Alba Granada North Africa

Notes : Campagne contre les réformes constitutionnelles du Président Kais Saied – Voir des médias  » anti- impérialistes »  comme Almayadeen https://mobile.twitter.com/almayadeen_es/status/1549747419683889152  ou HispanTv https://www.youtube.com/watch?v=hVfRs-4reNw  ou «révolutionnaire» comme  Prensa latina https://www.prensa-latina.cu/2022/05/31/oposicion-tunecina-crea-frente-de-salvacion-nacional  ,  oligarchique comme El pais https://elpais.com/internacional/2022-02-23/el-giro-autoritario-en-tunez-deja-a-la-prensa-sin-acceso-al-presidente.html

  ou  bien sioniste comme Times of Israel  https://frblogs.timesofisrael.com/la-tunisie-en-marche-vers-la-dictature/   

http://mai68.org/spip2/spip.php?article11943

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