Note : Les médias oligarchiques abondent de désinformation concernant le rapport des communistes avec la religion . Il suffit d’observer les titres de la presse officielle pour s’en rendre: » Le Communisme contre la religion «, «Persécution religieuse en URSS «, » Religion en URSS : Stalin chercha a l’eliminer» Etc….. Le communisme persécute la religion ? C’est totalement faux c’est une incompréhension totale de Lénine ou de Marx. Ils ne persécutent ni ne dédaignent aucune religion : le seul ennemi étant la classe capitaliste et non les travailleurs ayant des croyances religieuses. Les marxistes croient en la liberté religieuse et respectent toutes les cultures et religions comme faisant partie de celle-ci – Il n’y a pas de contradiction entre le socialisme et la religion – Nous avons de nombreux exemples de communistes musulmans (comme en Indonésie) ou d’Ali Shariati en Iran, le père de la révolution iranienne ( qui mêlait socialisme et islam).
Si la lutte eu lieu dans l’histoire de l ‘URSS ou autres démocraties populaires, contre les patriarches ou certaines institutions religieuses, c’est quand elles s’allièrent à la bourgeoisie ou aux monarchies contre les intérêts des travailleurs. Leur opposition était une opposition de classe et non contre la religion pour elle-même. Déjà Lénine et Staline avaient écrit à ce sujet. Voir le PDF : De l’attitude du parti ouvrier à l’égard de la religion en 1909.
LÉNINE ECRIVAIT: «Nous devons non seulement admettre dans le Parti social-démocrate des ouvriers qui conservent leur croyance en Dieu, mais nous devons délibérément chercher à les recruter ; NOUS SOMMES ABSOLUMENT OPPOSÉS à porter la moindre offense à leurs convictions religieuses , mais nous les recrutons dans le but de les éduquer dans l’esprit de notre programme, et non dans le but de permettre une lutte active contre celui-ci »
Consultez aussi cet excellent article de l ‘historien Mick Amstrong » l’institution de l’Église orthodoxe russe était unie et sous la direction de Staline contre le fascisme en 1941-1945″.
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Cet extrait écrit par le militant communiste Roland Diagne aux panafricains contribue à une meilleure compréhension des positions des communistes envers la religion. » Lettre d’un communiste africain aux patriotes panafricains «, juillet 2022.
«Le communisme est contre la religion”, est totalement faux. Cette contre-vérité anti-communiste est largement répandu par les thuriféraires du capitalisme et de l’impérialisme pour détourner les travailleurs et les peuples de l’idéologie d’émancipation des travailleurs de l’exploitation de l’humain par l’humain qu’est le capitalisme et de libération nationale des peuples de l’oppression impérialiste qu’est le communisme.
D’abord il est faux de taxer le communisme “d’anti-religion” parce que “la religion, opium du peuple” est une critique scientifique du fait avéré que le capitalisme et l’impérialisme instrumentalisent la religion pour justifier l’exploitation du travailleur et l’oppression des peuples. Il s’agit ici non de dénoncer la religion, mais son utilisation pour soumettre les travailleurs et les peuples. Les exemples sont nombreux dans l’histoire des peuples africains dans les périodes de l’esclavage transsaharien, la traite transatlantique des Noirs, la colonisation et le néocolonialisme actuel.
L’actuelle «guerre contre le terrorisme» montre bien que les fanatiques religieux sont des instruments des impérialistes qui fabriquent les armes et sont financés par des théocraties des pétromonarchies racistes pour dézinguer les Etats patriotiques laïcs de l’Afghanistan, de l’Irak, de Syrie, de Libye, du Mali, etc. Ces fanatiques fascistes tuent majoritairement des musulmans et détruisent le patrimoine musulman comme celui des tombes des 333 saints noirs de Tombouctou et de la bibliothèque historique de Sankoré. Ils sont en vérité les instruments de la stratégie de «guerre de religion, de civilisation» concoctée par les impérialistes occidentaux pour détruire les Etats nations ou multinationaux laïcs qui ont obtenu leur indépendance lors de la
première phase des luttes indépendantistes après 1945.
La formule complète de Marx est que la “religion est aussi le soupir” des opprimés, c’est à dire qu’elle peut être aussi un point d’appui contre l’exploitation et l’oppression. Les chefs religieux africains qui ont mené des résistances anticolonialistes multiformes qu’ils soient Chrétien, Khadre, Tidjane, Mouride, Layène, Niassène ou des religions polythéistes traditionnelles ou animistes l’ont fait à partir de leurs croyances religieuses et les expériences sont légions en Amérique du Sud avec les “théologiens de la libération” ou les polythéistes Amérindiens. Et dans toutes ces expériences de luttes africaines et hors d’Afrique, ces résistances se sont faites en lien avec les Communistes. Là aussi les exemples sont nombreux.
En fait la confusion qui est entretenue par les capitalistes, les impérialistes, les bourgeoisies néocoloniales et les fanatiques religieux souvent au service des premiers est communisme = athéisme, ce qui est totalement faux et consciemment manipulateur.
En effet dans tous les partis communistes et dans toutes les expériences qu’elles soient soviétique,
chinoise, vietnamienne, cubaine, coréenne, européenne, asiatique, sud-américaine et africaine, nulle part le communisme en action pour la révolution socialiste ou la révolution nationale démocratique
populaire n’a posé comme condition d’adhésion au parti communiste l’athéisme et n’a fixé comme
objectif l’athéisme.
Le droit et la liberté individuelle de croire ou de ne pas croire est une affaire personnelle qui doit être garantie par toute société, toute nation, tout Etat, tout peuple qui aspire à la paix, à la démocratie, au respect des droits humains et à l’unité fondée sur l’égalité des
droits.
Le fait d’avoir sa religion, sa confrérie n’est nullement incompatible avec un engagement communiste.
L’abolition de la religion n’a jamais été un slogan communiste. La religion, c’est la quête individuelle d’une vie éternelle sous l’égide de Dieu/Allah après la mort sur terre. Le rôle du chef spirituel est de guider le croyant vers le divin pour l’au delà.
Le communisme n’est pas une religion, c’est le combat collectif des travailleurs pour abolir l’exploitation de l’humain par l’humain donc le capitalisme et des peuples pour abolir la domination par leur indépendance.
C’est ainsi que tous les partis communistes du monde ont eu des militants croyants et non croyants qui utilisent le socialisme scientifique, le matérialisme dialectique et historique pour analyser la société et organiser la lutte des travailleurs et des peuples pour changer les rapports économiques et sociaux dans le sens de l’égalité et le bien être de tous.
Ensuite, il n’y a pas pire que les traîtres dit l’adage. Que ce soit un ci-devant ex-marxiste qui tente d’introduire dans le débat politique la question de l’appartenance confrérique du principal leader de l’opposition sénégalaise doit nous amener à mesurer le degrés de déchéance morale des ex-communistes et la profondeur abyssale du recul de civilisation qui menace ce pays majoritairement musulman qui a pourtant eu un président catholique !
Mais qui donc d’entre les patriotes panafricains et les révolutionnaires d’hier s’est demandé et d’aujourd’hui se demandent : quelle est la religion, la confrérie ou la croyance des leaders de la première phase de libération nationale ? Tous étaient ou Communistes, ou influencés par le Communisme ou compagnons de route du Communisme : Lamine Arfan Senghor, Tiémoko Garang Kouyaté, Alfred Nzula, premier Secrétaire Général noir du parti communiste sud africain, Nelson Madiba Mandela qui n’a jamais renié son appartenance au parti communiste, Chris Hani, UM Nyobé, F. Roland Moumié, Osendé Afana, Ernest Ouandié, Nkwamé Nkrumah, Sekou Touré, Modibo Keita, Thomas Sankara, Cheikh Anta Diop voir sa préface à Nations Nègres et Culture, Patrice Lumumba, Pierre Mulele, L.D. Kabila, Gamal Nasser, Khadafi, Franz Fanon, Eduardo Mondlane, Samora Machel, Agostinho Neto, Sam Nujoma, Amilcar Cabral, ou plus près Thomas Sankara, etc.
On voit là, la dangereuse absurdité de demander la religion, la confrérie ou la croyance des partis tous plus ou moins communisants pour ne pas dire communistes qui portèrent à bout de bras la première phase de la libération nationale africaine comme : les groupes d’études communistes (GEC), le Rassemblement Démocratique Africain (RDA) et ses sections territoriales, l’Union des Populations du Cameroun (UPC), le Parti Africain de l’Indépendance (PAI), le PAIGC, le MPLA, le FRELIMO, la SWAPO, l’ANC/PCSA d’Afrique du Sud, le FPL Erythréen, etc ?
Regardez aussi les expériences anti-libérales et anti-impérialistes, malgré toutes leurs difficultés, en Amérique du Sud dans lesquelles les références au marxisme, au léninisme permettent de progresser et dans lesquelles sont impliqués les partis communistes : Cuba, Venezuela, Bolivie, Nicaragua, Pérou, Chili, etc. …..»
Voir : Staline et l’ Eglise orthodoxe ( alliance durant la seconde guerre impérialiste)
https://www.pravda.ru/faith/1127087-stalin_ortodoxy/
ESP : Lenin – La actitud del partido obrero hacia la religion https://www.marxists.org/espanol/lenin/obras/1900s/1909reli.htm
FR : Lénine: De l’attitude du parti ouvrier à l’égard de la religion
Le successeur du patriarche Sergius à la tête de l’église, le patriarche Alexy (du nom Sergey Simansky; 1877-1970; ). 9-10 mai 1952: Le patriarche Alexis prend la parole lors d’une conférence de tous les peuples et associations religieuses d’URSS consacrée à la défense de la paix. Zagorsk, région de Moscou. Le patriarche Alexy I a appelé Joseph Staline dans les declarations aux journaux «notre guide suprême bien-aimé, donné par Dieu.»

