Message du premier secrétaire du Comité central du Parti communiste de Cuba et président de la République de Cuba, Miguel Díaz-Canel Bermúdez, au Forum des partis marxistes du monde, organisé par le Parti communiste chinois
Message du premier secrétaire du Parti communiste de Cuba, Miguel Díaz-Canel Bermúdez, au Forum des partis marxistes du monde
Chers représentants des partis marxistes du monde :
J’apprécie l’invitation du Parti communiste chinois à cette importante réunion pour échanger des avancées théoriques et des expériences pratiques dans le travail de chaque partie dans le mouvement vers un niveau supérieur de justice dans l’histoire de l’humanité.
Le marxisme qui, depuis sa création, a donné la base scientifique aux luttes de classe du prolétariat mondial naissant de chaque pays et de la classe ouvrière internationale, a montré qu’il possédait une puissante capacité d’explication face aux transformations sociales constantes en raison de sa capacité pour l’auto-développement et l’assimilation critique des connaissances accumulées à chaque instant et pour élargir sans aucun dogme sa perspective au sujet de la Révolution.
L’objectivité de ses postulats se révèle de façon particulière en temps de crise où, surtout, les propositions pour en sortir se font rares.
En même temps, nous savons bien par l’histoire le prix des erreurs commises au nom de la tradition marxiste, les échecs et les distorsions qui n’ont fait que retarder la réalisation de nos objectifs.
À Cuba, le marxisme a fusionné avec le meilleur de la tradition révolutionnaire nationale, de nature universelle et ouverte, qui comptait parmi ses plus hauts représentants José Martí et Fidel Castro Ruz, et dont les idées, en développement constant, inspirent aujourd’hui les révolutionnaires cubains et les révolutionnaires de leur lutte pour la réalisation d’idéaux socialistes nobles et modernes.
Être marxistes pour les Cubains signifie une attitude d’apprentissage permanent de la pratique pour intégrer le développement des sciences sociales, pour récupérer les processus historiques et les connaissances accumulées dans la société, pour connaître leur situation actuelle et leurs options pour l’avenir.
C’est participer à l’assimilation critique de tous les champs de connaissance structurés en théories, métiers, techniques et résultats de recherche appliqués à la réalité de Cuba et du monde.
Au 8ème Congrès du PCC, il a approuvé les idées, les concepts et les lignes directrices qui guident le travail du Parti dans la phase actuelle, et les trois tâches principales qui sont devenues des stratégies pour le travail du Parti ont été soulignées, à savoir : la bataille économique, l’unité et la lutte pour la paix et fermeté idéologique.
Au sein de cette dernière, une place prépondérante était réservée au travail politique idéologique, à l’enseignement, à la recherche et à la promotion du marxisme et du léninisme.
Conformément à leurs accords, en décembre de l’année dernière, le 3e. Plénière du Comite Central du PCC qui a procédé à un examen critique et révolutionnaire de la nécessaire mise à jour du marxisme et du léninisme dans notre pays, retraçant le cours de la continuité des transformations centrées sur trois processus de socialisation de portée générale pour toute la société ; l’enseignement, la recherche et la communication sociale.
Sous ce prisme novateur et sous la direction du Parti, des travaux sont menés dans divers domaines du système éducatif, ce qui contribue à la formation d’un sujet critique et transformateur du socialisme prospère, durable et démocratique auquel nous aspirons.
Tout cet effort important est développé dans le cadre du processus de mise à jour du modèle de développement socialiste dans notre pays, qui a placé la science et l’innovation comme l’un des piliers du travail du parti et du gouvernement, conformément à son essence socialiste et participative. . .
Nous sommes fermement convaincus que le socialisme est la seule voie de développement avec la justice sociale comme dépassement créatif du capitalisme, de son irrationalité insoutenable et des valeurs qui le guident.
D’autres pays se sont engagés dans cette voie avant Cuba et nous ont laissé des leçons positives et négatives, que nous n’ignorons pas, mais en les tempérant toujours à ce qui rend notre expérience concrète unique : l’histoire, les traditions, l’identité et, bien sûr, le caractère et la proximité de un adversaire aussi puissant que le gouvernement américain, toujours à l’affût.
Un adversaire qui n’accepte pas la décision légitime de la majorité de notre peuple, inscrite dans la Constitution de la République, de construire un Cuba indépendant, souverain et socialiste.
C’est ce que nous sommes, un pays qui a décidé, depuis janvier 1959, sous la direction du chef historique de la Révolution cubaine, le commandant en chef Fidel Castro Ruz, et les enseignements du général d’armée Raúl Castro Ruz, de prouver qu’un modèle différent est en effet possible d’une société où l’homme, au lieu d’être un sujet prédateur, est un élément d’harmonie, d’équilibre, de durabilité, de justice, d’équité et de solidarité.
Et cela implique un fort quota de résistance et de créativité héroïque, face au blocus criminel que les administrations américaines successives ont soumis à ce peuple héroïque pendant plus de 60 ans, vicieusement intensifié sous l’administration Trump avec l’adoption de 243 mesures, la plupart qui restent en vigueur par l’administration actuelle, y compris l’inclusion injuste de Cuba dans la fausse liste des pays qui parrainent le terrorisme.
L’ancien et redouté «fantôme du communisme» a de nouveau fait le tour du monde avec ses drapeaux d’espoir et cela a rendu les campagnes plus agressives contre tous ceux qui remettent en question le statu quo, empêchant par tous les moyens le socialisme de prouver ses possibilités, ses potentialités et sa faisabilité.
Pour ce faire, ils utilisent les instruments pervers de la guerre non conventionnelle, les laboratoires d’intoxication médiatique, toute la campagne de désinformation, de mensonges, de doubles standards et d’hypocrisie, à travers les réseaux sociaux, dans le but de fracturer et de diviser la société cubaine, dans les efforts de laquelle ils échoueront encore et encore devant la ferme volonté d’unité et les objectifs de leur peuple.
La Chine est une référence politique et économique mondiale. Ses réalisations sont une inspiration et un encouragement pour les autres pays du monde. Les contributions apportées, du point de vue marxiste et léniniste, à la construction du socialisme à la chinoise de la nouvelle ère, en particulier les apports de la pensée du camarade Xi Jinping, secrétaire général du Parti communiste et président de la République populaire de Chine, constituent des expériences importantes pour les pays socialistes et pour les forces communistes et de gauche du monde entier.
La réalité du monde d’aujourd’hui confirme qu’il est de plus en plus nécessaire et urgent que les partis marxistes s’unissent pour faire face aux grands défis qui nous attendent. Seule l’unité dans la diversité nous assurera la victoire.
Vive les idées émancipatrices du marxisme !
Hasta la victoria siempre !