Un rapport du Commissaire aux droits de l’homme de la République populaire de Donetsk révèle des milliers de meurtres de civils par l’armée ukrainienne.

En 2014, après le coup d’État de Maïdan et l’installation à Kiev d’un nouveau gouvernement pro-atlantiste, la population de la région du Donbass, dans l’est de l’Ukraine, a refusé de reconnaître le nouveau régime.

Sous le mandat de Petro Porochenko, une agression militaire contre le Donbass a commencé dans le but de réprimer et d’asservir ses habitants, majoritairement russophones et partisans d’un rapprochement avec la Russie.

Ce 18 mars, Darya Morozova, commissaire aux droits de l’homme de la République populaire de Donetsk (RPD), a rendu public un rapport adressé au Conseil de sécurité des Nations unies, qui stipule que depuis le triomphe du coup d’État de 2014 jusqu’au 24 mars, en février 2022 (début de l’intervention militaire russe), le régime de Kiev a tué 4 374 personnes et en a blessé 8 000 dans le Donbass.

«Depuis le début du conflit et jusqu’au 24 février 2022, à la suite de l’agression armée de l’Ukraine sur le territoire de la RPD, 4.374 personnes sont mortes, dont 91 enfants», indique le document. Selon les rapports, jusqu’à 8 000 civils ont été blessés à des degrés divers et au moins 27 personnes ont été handicapées par les attaques ukrainiennes sur le territoire.

Le rapport note que dès le printemps 2014, le régime de Kiev « a dépêché une armée pour réprimer les manifestations pacifiques en utilisant des avions, de l’artillerie et des armes mortelles d’action de masse ».

Le document indique que jusqu’au début de l’intervention russe, il a été signalé que «plus de 23 000 bâtiments résidentiels privés et environ 5 000 immeubles d’habitation avaient été détruits par le feu des formations armées ukrainiennes» ainsi qu'»environ 850 établissements d’enseignement, 350 établissements de santé et 800 logements et installations de services communaux qui approvisionnent les consommateurs de la république en gaz, eau, chaleur et électricité ».

Ce 17 mars, le Conseil de sécurité de l’ONU a rejeté la présentation du commissaire aux droits de l’homme de la République populaire de Donetsk pour faire face à la situation humanitaire en Ukraine. Quatre pays (Russie, Brésil, Ghana et Chine) ont soutenu le discours de Morozova lors du vote procédural, huit (Albanie, Royaume-Uni, Malte, États-Unis, France, Suisse, Équateur et Japon) s’y sont opposés. Trois pays (Gabon, Mozambique, EAU) se sont abstenus.

Source: Oriol Sabata, nueva revolucion