Note: La dictature péruvienne de Boluarte compte déjà plus de morts dans les rues que ceux laissés par Duque en Colombie et Añez en Bolivie. Lorsque les féministes disent que le monde serait mieux avec les femmes, ce récit n’a jamais fonctionné. La violence et la répression n’ont AUCUN genre.

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Depuis le 7 décembre, date du coup d’État contre le président constitutionnel Pedro Castillo et de sa détention illégale, le peuple péruvien est en constante mobilisation pour exiger la démission immédiate de la dirigeante de facto, Dina Boluarte, la dissolution du Congrès, la tenue de une Assemblée constituante et la libération immédiate de Pedro Castillo.

Leurs protestations justes et courageuses ont rencontré une réponse d’une violence extrême de la part des forces de sécurité. À ce jour, au moins 45 sœurs et frères péruviens ont été tués avec des armes à feu, des plombs, des gaz lacrymogènes et des bombes au poivre, dans le cadre des manifestations. Nous avons vu avec inquiétude comment ces violations flagrantes des droits de l’homme, du droit de manifester, de la liberté d’expression et de l’État démocratique, ont été justifiées par le pouvoir exécutif, les médias et les politiciens de droite.

Dans ce contexte, nous n’avons pas pu nous fier au récit des grands médias qui qualifient les manifestants de « vandales » de « terroristes », justifiant la violence à leur encontre comme de sinistres complices de la barbarie de l’État. Nous recevons des informations de communicateurs populaires, de journalistes indépendants et de photojournalistes, qui descendent dans la rue au péril de leur intégrité physique, face à une violence extrême, afin de communiquer la vérité au monde.

Nous suivons avec inquiétude le cas d’Aldair Mejía, un photojournaliste, qui a été abattu par un projectile alors qu’il couvrait les manifestations à Juliaca. Il avait dénoncé qu’avant l’attaque, un membre de la police nationale péruvienne l’avait menacé en disant « Sors d’ici, si je ne te fais pas exploser la tête et tu vas mourir ». Tout comme lui, il y a beaucoup plus de cas de collègues qui ont subi la stigmatisation, les accusations, les attaques violentes, la criminalisation et plus encore dans le cadre de leur travail journalistique. Le journalisme n’est pas un crime !

En tant que communicants et journalistes du monde, nous sommes solidaires du brave peuple péruvien et de ses communicants et journalistes qui font face à la terrible répression du gouvernement de Dina Boluarte.

Nous exigeons l’arrêt immédiat de cette répression et le respect des droits humains des manifestants et des membres de la presse.


Source: Suramericapress