MALTE- PARIS- MOSCOU-  ST PETERSBURG ( Leningrad)  un voyage vers les Etoiles Rouges  – Aout 2016 par Alba Malta Russia Coord.

Ce matin de fin  Juillet, nous quittâmes une France convulsée par des grèves, des attentats meurtriers sur la population, une répression continue des travailleurs et de leurs droits, et une Europe en résumé  décadente, stérile et vieillissante.

Nous arrivâmes   à l’aéroport de  Domododevo, et très rapidement nous nous retrouvions  au Centre Nord de Moscou ,  Près de la Grande Avenue Leningrad à L’Hotel Sovietsky.   Quel  Charme  de se retrouver dans un  hôtel historique  très bien maintenu et à  l’ accueil  très cordial.

Ah! quel   bon petit déjeuner nous avons fait au Sovietsky Hotel !

La salle était resplendissante  de lumière, d’une propreté METICULEUSE, avec des magnifiques chrysanthèmes à chaque coin. Des serveuses habillées de blancs ( tous les corps de métiers ont leur uniformes) , le sourire aux lèvres vont et viennent magnifiques de santé et de bonne humeur. Sur les tables recouvertes d’une nappe immaculée elles vous posent du pain noir frais, du beurre, du saucisson, du fromage blanc, du poisson, des œufs, des boulettes de viande, des céréales, des fruits…  à volonté !

Il est impossible pour un malade de ne pas se sentir REVIVRE dans cette atmosphère de fraicheur, de lumière d’abondance et de cordialité.

Tout nous impressionnait. Moscou  est Grande,  Impressionnante et Unique .

La grandeur des lieux  , ses avenues de 5 à 12 voies, ses constructions avec  ses  gratte ciels nommés les « 7 sœurs ». Ses commerces, ses places, ses musées, ses cathédrales colorées et féeriques,  ses innombrables parcs et jardins , son esthétique et  partout  une propreté jamais rencontrée dans nos nombreux voyages à travers le monde.

Friedrik et moi  avons flâné pendant une journée entière de ce chaud été moscovite dans le quartier de Sebastopolskaia au Sud de Moscou, un quartier devenu le quartier de la classe moyenne et des travailleurs où se mélange une population multinationale.

Les immeubles neufs sont en retrait de la rue, derrière un rideau de jeunes arbres et de buissons au couleur vert flamboyant.

Entre chaque bloc de maisons et derrière,  il y a des larges espaces que l’on aménage pour les jeux d’enfants, les terrains de volleys-ball et de basket. Entre les trottoirs et la chaussée il y a plusieurs mètres réserves à la plantation d’arbres. Derrière  il y a aussi  un petit bois de pins entièrement conservé.

Dans ce quartier comme dans les autres, on trouve des grands magasins pour que tout soit à proximité : alimentation, chaussures, vêtements jouets d’enfants, bibliothèque gigantesque. Ils voisinent avec les écoles et deux autres hôtels.

Ces quartiers sont desservis par d’innombrables lignes d’autobus, trolleybus et métro, et vous n’attendez jamais plus de trois minutes aux arrêts. En moins d’une demi-heure, vous êtes au centre de Moscou.

Il n’ y a pas seulement le logement intéressant, mais aussi l’ambiance des villes.

Pourquoi  éprouvons nous tant de charmes à nous y promener ?. Les arbres, les fleurs,  la verdure, la population ? Sans doute,  mais aussi une redécouverte du rythme normal de la vie.

Les rues sont toujours pleines de monde, la circulation est intense mais il n’y a pas cette bousculade et cette hâte de chez nous. Les visages sont sérieux certes, mais moins tendus et les gens sans moins agressifs, plus calmes.

Est-ce une question de caractère, le Slave étant moins nerveux que le Latin ?

Ne doit-on pas chercher la réponse dans le fait que les Soviets ont su aménagé la ville de manière plus humaine ?  qu’on habite non loin du lieu de travail, que l’air n’est pas empoisonné par l’air pollué ou les chemtrails, le bruit infernal, les embouteillages des voitures , la débauchées publicités tapageuses ?

Tout est plus humain,  moins frénétique, plus serein. On prend encore le temps de vivre , de se promener calmement , de gouter à ce qui embellit l’existence.

Moscou ne ressemble pas du tout à Leningrad, l’une de premières villes européennes bâties suivant un plan avec des rues droites et perpendiculaires.

Moscou est d’un style diffèrent: elle s’est construite au long des siècles, en spirale autour du Kremlin . Ses quartiers se sont agrandis au gré des fantaisies des propriétaires du sol et des intérêts privés. C’était une ville posée à la diable et visiblement sans aucun plan d’urbanisme.

Ainsi les Soviets  de Moscou et les architectes ont prévus ces perspectives dégagées ou dans chaque sens peuvent passer aujourd’hui quatre à cinq voitures de front et ces autobus silencieux, rapides, avec des trottoirs les plus souvent très larges et séparés de la chaussée par une haie ou une double rangée d’arbres. Ces pionniers des années 30 ont préservé l’humanité de la ville.

Moscu –St Petersbourg  ( Leningrad) avec le train à grande vitesse , SAPSAN en 3.45 mn chrono.

Leningrad est une très belle ville qui n’a pas plus de 3 siècles d’existence. Elle n’a rien perdu de son charme. On y admire la NEVA  large et profonde , les rivières , les canaux , les petits ponts qui l’ont fait appeler « la Venise du Nord » la netteté des lignes les parcs les jardins qui occupent plus d’une cinquième de sa superficie , ces splendeurs du passé que sont les palais d’hivers, la cathédrale Pierre et Paul, L’Amirauté , l’Institut Smolny , L’Ermitage , et L’incroyable Croiseur AURORE !! Quelle  émotion! …

C’est vrai, cette nouvelle Russie n’est pas l’URSS et pourtant sa trace est partout. Dans les innombrables portrait de Lenine, des Soviets,ou ne serait ce que  dans le Metro , joyau construit pour le Peuple par Staline. Nous regrettons ne pas voir plus de portraits de ce grand révolutionnaire dans les rues. ( Nous savons ,  bien sure, que cela fait partie de la politique révisioniste mis en place depuis 1953)  http://communismgr.blogspot.com.mt/2016/08/the-remorse-of-dissident-alexander.html

Nous rencontrons souvent des jeunes gens lire dans le Metro, ou dans un café ce qui nous interpelle face à la toute-puissance des Iphone !

N’oublions pas que la lecture était devenue en URSS un phénomène de masse, favorisée par les journées de travail courte et les transports rapides.

On éditait de tout, on imprimait plus de 3 millions d’exemplaires de livres de toute nature  soit 4 a 3 livres par habitant, TROIS LIVRES SUR CINQ édites dans le monde provenait de l’URSS, et  vendus toujours aujourd’hui à des prix très bas   3 à 4 euros et de bonne qualité. ( Biblioglobus  http://www.biblio-globus.ru/).

Des grandes bibliothèques se trouvent dans tous les quartiers , pour adolescents et adultes bien que ayant subi (et beaucoup continuent encore aujourd’hui à subir) une période de profonde crise structurelle depuis l’ élimination des Komsomols  (http://bbf.enssib.fr/consulter/bbf-2003-03-0057-009)- l’Organisation soviétique des jeunesses communistes  et les organisations de pionniers, ayant perdu leur principal client social et leur employeur.

Comme le Centre Panrusse d’étude de l’opinion publique l’a constaté en 2014, les Russes lisent environ 4,5 livres sur trois mois, c’est-à-dire près de 18 livres par an. Le genre le plus populaire en Russie est le roman d’amour — il est choisi par 13% des lecteurs.

En même temps, plus d’un tiers des Russes (près de 35%) a avoué ne lire presque jamais de livres. Les pays du monde arabe eux,  se sont retrouvés en bas du classement.

C’est vrai que si l’URSS connaissait la journée de travail la plus courte du monde ( elle était de 10 heures avant la révolution)  et en 1960 on est passé à 7 heures et à 6 heures pour les mineurs de fond, ce qui permettait le temps pour la lecture et autres loisirs .

Aujourd’hui avec la restauration capitaliste le droit des travailleurs et les droits sociaux ont été attaqué   mais il semblerait qu’une  proposition vise à adopter la journée de travail de 6,8 heures. https://francais.rt.com/international/17923-travail-russie-reduction-heures

Il y a le livre, la presse mais aussi les arts. De tous, disait Lénine , pour nous «c’ est le cinéma le plus important». C’est que l’image pouvait frapper à l’époque des populations illettrées avec une instruction rudimentaire.

Ils fut un temps où les films soviétiques étaient interdits ou ne passaient qu’en séances privés en Europe, comme le fut le « Cuirassé de Potemkine » , interdit après sa sortie en 1925, pendant 30 ans en France.

La Russie comptait et comptent  avec des grands cinéastes  comme Eisenstein , Vertov, Nicolas Ekk, Mark Donskoï, Frères Vassiliev ; Tarkovski, ou Nikita Mikhalkov, etc…  Aujourd’hui l’industrie du cinéma russe continue à progresser  et est fortement divulguée dans les différentes chaines du pays et dans les salles de cinéma . Il est cependant ABSENT des écrans européens  malgré les efforts du Ministère de la Culture russe pour le faire connaitre,   étant d’excellente qualité et très  diversifié .

Friedrik était frappé par la beauté des femmes russes qui n’ont rien perdu de leur feminité, et qui travaillent d’ailleurs massivement dans tous les corps de métiers : une des plus grandes victoires de l’URSS : « Chaque cuisinière doit apprendre à gouverner l’Etat » affirmait Lenine.  C’était prendre à contrepied l’idéal propose par les réactionnaires allemands : « Kuche, kinder , kirche ».

Nommons les plus connus comme Valentina Tereshkova, première femme dans l’espace. Fille d’un mécanicien, mort dans la guerre, et venue du petit village de Yaroslav, ou bien  Valentina Gaganova héros du travail, devenue par la suite ingénieure.

Nous recommandons à tous, la visite des innombrables et riches musées d’histoire qui vous raconterons beaucoup mieux ces faits historiques. http://www.sovrhistory.ru/

En écrivant ces lignes, nous éprouvons un profond sentiment de gratitude pour les peuples russes, pour ce qu’ils ont enduré (victoire sur les Nazis et la Capitulation de Berlin, la libération des camps de la mort etc …..), ce qu’ils ont bâti et  ce qu’ils ont apporté au Monde.  Et malgré tout cela on est frappé par leur discrétion et modestie.

Il est de nos concitoyens qui ne voient que les faits négatifs.

Aucun être humain de bonne foi, ne peut refuser sa sympathie à un immense pays sorti des ténèbres de l’ignorance, de la misère et devenu l’un des géants du monde grâce au labeur héroïque de ses cinquante peuples qui de la Baltique au Pacifique n’ont cessé d’écrire des pages glorieuses qui justifiaient notre optimisme en l’avenir et notre croyance au bonheur des hommes.

Ce pays est impressionnant et grand, géant. La naissance du premier état socialiste demeure le plus grand évènement du XX siècle. Octobre 1917 a changé la face du monde  et le destin de chaque être humain. Même si nous nous rendons pas compte on a été profondément bouleversé-. C’est pourquoi la révolution russe, a suscité à travers le monde des amis fervents et d’irréductibles ennemis.

Le pays des Soviets est aussi beaucoup mieux connu et certaines campagnes anti russes à grand spectacle ne sont plus possibles, quoi que………… la désinformation demeure, la technique « MENS ET FAIS PEUR » mise au point par Goebbels , propagandiste n°1 de Hitler survie à son fondateur.

Pour finir, nous ajouterons que comme Européen , nous souhaitons   que la collaboration entre nos pays  et La Russie se développe dans tous les domaines,  que les échanges de toute nature se multiplient  et que cesse les sanctions  honteuses et l’acharnement répugnant envers le peuple russe ( et ces sportifs)   dont les jeux olympiques sont un exemple – comme envers tous les pays qui ne se plient pas au totalitarisme de la finance  internationale,  et des multinationales USA/UE!!!!.

FINE

S. benigassan and Friedrik

Deux  essais très interessants sur la Russie d’aujourd’hui:

1- «La Russie est -elle de gauche ou de droite «?  Bruno Dwerski, Ed. Delga , 2016

2- «Russia and the Long Transition from Capitalism to Socialism», Samir Amin, 2016

3- Nous remercions Kana’an online pour la publication de notre article : https://kanaanonline.org/ebulletin-en/?p=898